Le calme étant revenu après quelques années d’instabilité politique en Amérique centrale qui ont fait fuir les touristes du monde entier, le Salvador se réjouit de faire à nouveau découvrir la richesse de son patrimoine culturel, la splendeur de ses paysages. La majesté des volcans le dispute à l’exubérance des forêts, sans oublier l’extrême gentillesse de sa population.
Découvrir le Salvador
Modeste par sa superficie (26 fois plus petit que la France), le Salvador concentre sur son territoire de nombreuses traces de la présence des Mayas. Si le pays ne peut, en l’espèce, rivaliser avec le Guatemala voisin, plusieurs sites archéologiques valent le détour comme San Andrés, situé près de la capitale San Salvador, et Joya Cerén, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1993. Un peu hâtivement baptisé le « Pompéi maya » pour avoir été enseveli sous des cendres volcaniques au VIe siècle, le site a été découvert en 1976. La plupart des vestiges précolombiens peuvent se découvrir au gré de parcours que l’Office du tourisme salvadorien a regroupé en plusieurs circuits thématiques.
Ainsi la « Route Artisanale » relie plusieurs villages typiques, où le savoir-faire des différentes ethnies est mis en valeur. La « Route des Fleurs » doit son nom à la floraison immaculée des caféiers qui couvre la région. Le café est en effet la principale culture et le principal produit d’exportation du pays. La route sinue à travers une nature verdoyante, pour relier des villages colorés qui ont pour nom Ataco, Apaneca, Salcoatitan, Nahuizalco… resserrés autour d’une église à la décoration baroque. Dans ces villages fortement empreints de l’architecture coloniale espagnole, la population vaque à ses occupations quotidiennes sans jamais se départir d’un sourire à l’intention de l’hôte de passage.
Un court séjour dans la capitale du Salvador
Plusieurs fois ravagée par des séismes, la capitale San Salvador y a laissé une partie de son âme. Si le centre historique ne requiert qu’un bref passage, en revanche une visite au Musée national d’anthropologie mérite d’y consacrer un certain temps pour comprendre complexité historique et ethnologique du pays. Un détour s’impose pour visiter la surprenante église du Rosaire, dont l’originalité ne se révèle qu’à l’intérieur. En forme de voûte, sans aucun pilier, elle offre notamment au regard un arc-en-ciel rythmé par ses vitraux. Finir sa journée dans la Zona rosa est la meilleure suggestion que nous pouvons faire. En effet, cette partie du quartier de la Colonia San Benito rassemble hôtels, discothèques, bars, restaurants dont plusieurs pupuserias. La pupusa est le plat typique du Salvador, il s’agit d’une galette de maïs fourrée de fromage, de viande de porc, de haricots… Celles de la Pupuseria Margot de l’Avenida Jerusalén, est très fréquentée par les Salvadoriens. Un signe de qualité…
Le Salvador, paradis des surfers
Avec ses 307 km de littoral sur l’Océan, dont les eaux houleuses qui n’ont rien de « Pacifique », le Salvador s’affiche comme une destination rêvée pour les surfeurs. A l’ouest, autour de La Libertad, les vagues peuvent atteindre 12 mètres ! C’est là, à 40 minutes de l’aéroport et/ou de la capitale, que se succèdent sur vingt kilomètres, les plages d’El Zonte, Punte Roca et Sunzal, considérées comme les meilleurs spots de surf du pays, fréquentés de mi-mars à mi-octobre, par des sportifs de niveau international. D’où le projet actuellement en cours de réalisation, de faire de cette zone une « Surf City ».
Mais aussi des marcheurs
Avec l’eau, le feu est l’autre élément majeur du Salvador, qui, comme le Costa Rica et le Nicaragua, se situe sur une ceinture éruptive qui soumet le pays à de fréquentes secousses de faible intensité. Avec 25 volcans répertoriés, le Salvador concentre le plus grand nombre de montagnes volcaniques au monde sur un si petit territoire. Près de la localité de Santa Ana, se dressent les volcans Izalco (1950 m), Santa Ana (2381m, le plus haut volcan du pays) et Cero Verde (2035 m). C’est d’ailleurs à partir du parking, situé au sommet de ce dernier, que les départs sont organisés pour gravir l’Izalco ou le Santa Ana (réputé moins difficile). Les départs ont lieu tous les jours à 11 heures et s’effectuent avec un guide local et un représentant de la police touristique. Comptez environ 4 heures pour l’aller et le retour. Pour les marcheurs moins aguerris, des balades sont possibles dans le parc national du Cerro Verde qui offrent de belles vues sur les volcans, la forêt nuageuse* et cette opulente végétation d’altitude. Pour se réconforter, l’étape-déjeuner pourra s’effectuer dans un des nombreux restaurants qui surplombent le lac de Coatepeque, dont les 25 km² d’eau turquoise sont sertis dans le cratère d’un volcan éteint.
*La forêt nuageuse est caractéristique des zones tropicales situées entre 1000 et 3000 mètres d’altitude, où la brume est quasi permanente.
Les hôtels du Salvador
Plusieurs hôtels de bon standing, comme Boca Olas avec ses 22 chambres contemporaines et 6 villas entièrement équipées, y offrent un cadre idéal pour la pratique de ce sport. Mais les clients non-surfeurs ne sont pas oubliés : visite guidée des volcans et/ou des plantations de café, pêche en mer, initiation au parapente… le choix est vaste, et peut inclure un massage en chambre.
A partir de 145 $ (133 €) la chambre double, petit-déjeuner inclus ; bocaolas.com
Une mention particulière pour l’Hôtel Puro Surf qui propose une initiation au surf en une semaine avec piste de skate (pour contrôler son équilibre) et piscine d’entraînement à vagues. La meilleure période pour débuter va de septembre à mars, quand les vagues sont moins fortes. Cours : enfant (à partir de 5 ans) et adulte = à partir de 50 $ (46€).
13 très belles chambres : à partir de 235 $ (215 €), petit-déjeuner compris; www.purosurf.com
On espère que Suchitoto conservera longtemps son identité et sa sérénité. A moins d’une heure de route de la capitale, ce village à l’architecture coloniale préservée, aux maisons en adobe peintes de couleurs vives, aux rues pavées dont certaines ouvrent sur lac artificiel de Suchitlan, donne envie de poser ses valises. Pour s’immerger dans cette atmosphère résolument coloniale, l’hôtel Los Almendros de San Lorenzo s’impose. Ses 12 chambres dont 4 suites se déploient dans les bâtiments d’une ancienne hacienda. On accède aux bungalows de cette chaleureuse résidence en cheminant à travers une succession de patios rafraîchissants à la végétation luxuriante.
A partir de 115 $ la double (105 €).
Infos pratiques pour visiter le Salvador
-Climat tropical : entre 16 et 30°C à peu près toute l’année. Avec des variations entre le niveau de la mer et les hautes terres (de 1200 à 2700 mètres).
-Saison sèche : de novembre à avril.
-Aérien : Pas de vol direct pour San Salvador :
Aero Mexico : (avec escale à Mexico) : Classe économique : 1730 €; Premium : 2940 €; Business : 7600 €.
Air France propose un vol (VIA) en classe économique : à partir de 567 € ; en premium : 854 € ; en business : 4265 €.
L’escale peut être aux Etats-Unis, dans ce cas autorisation électronique de visa (ESTA) obligatoire (14$ soit environ 13€) valable deux ans (www.esta-officiel.fr/).
-Pas de visa salvadorien pour les ressortissants français, pas de taxes d’entrée ni de sortie du territoire.
-Monnaie officielle : le dollar américain.
-Horaire : GMT-6
–Sécurité : Officiellement, le taux d’actions violentes du pays est élevé, mais, il relève essentiellement de règlements de compte entre bandes rivales, les fameuses Maras. Les touristes qui respectent des règles élémentaires de prudence ne sont pas impactés par cette criminalité .
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