En quelques pas, les rues de La Havane racontent la tumultueuse histoire cubaine. Du quartier colonial à la place de la Révolution, la visite touristique ne peut pas laisser de côté l’actualité et la politique.
L’empreinte espagnole. Quartier le plus touristique de la capitale cubaine, la vieille Havane replonge le visiteur à l’époque coloniale. Le dédale d’étroites rues pavées cache de fastueux palais. La vieille Havane abrite aussi quelques très belles demeures, le plus souvent transformées en hôtels. Poussez par exemple la porte de l’hôtel Raquel, l’un des plus beaux établissements de La Havane, et admirez le style " art nouveau " du lobby, avec sa très belle verrière colorée.
Belles américaines. C’est l’image classique qui symbolise La Havane et Cuba dans les brochures touristiques : une vieille voiture américaine passant devant le Capitole. La photo n’a pourtant rien du cliché. Pour s’en convaincre, il suffit de se promener devant le Capitole, la réplique un rien plus petite du Congrès de Washington. Attendez quelques minutes et vous ne devriez pas manquer la photo. Les belles mécaniques des années 60 restent toujours aussi rutilantes, à force d’entretien et d’ingéniosité.
Un bol d’air frais sur le Malecón. Longeant la mer sur plus de 6 km de long, le Malecón est à La Havane ce que les Champs-Elysées sont à Paris. C’est ici que bat le cœur de la capitale ! Au petit matin, des pêcheurs tentent d’attraper quelques poissons en jetant leurs lignes. Le soir, les cubains sortant du travail y déambulent nonchalamment. Au bout du Malecón, une curiosité : la mission économique des Etats-Unis. Véritable bunker américain au cœur de la capitale cubaine, le bâtiment doit faire face à une flopée d’affiches anti-impérialistes et autres slogans volontairement provocateurs. A l’horizon, à environ 200 km, les côtes américaines…
Le Che et Fidel au coin de la rue. Pour comprendre Cuba et La Havane, rendez-vous sur l’imposante place de révolution. A l’un des coins de la place, un large panneau de propagande reprend une citation de Fidel Castro. " Nous allons bien ", clame le " líder máximo ". Un peu loin, admirez le portrait géant de Che Guevara qui orne la façade du ministère de l’intérieur. Au centre de la place, le monument dédié à José Martí sert de toile de fond aux grands rassemblements. La visite de cette colonne vaut le coup d’œil : à ses pieds, une exposition retrace l’histoire de la révolution cubaine et de ses acteurs. Vous pourrez également monter jusqu’au belvédère qui ménage une jolie vue sur la ville.
Rendez-vous avec Hemingway. A La Havane, un autre personnage semble parfois éclipser Fidel Castro et le Che : Ernest Hemingway. L’écrivain est omniprésent. Vous le rencontrerez d’abord dans la Bodeguita del Medio, un établissement de la vieille Havane. Hemingway avait l’habitude de s’y faire servir son mojito. Autre adresse incontournable : le restaurant " La Floridita ", où l’écrivain appréciait plus particulièrement le daïquiri. Rue Obispo, arrêtez-vous aussi à l’hôtel Ambos Mundos. Pour quelques pesos, montez jusqu’à la chambre 511, là où l’écrivain a écrit l'un de ses chef-d'oeuvres " pour qui sonne le glas ".