Quand le besoin de renouer avec la nature devient pressant, certaines destinations s’imposent, comme une évidence. C’est dans un pays, terre bénie des dieux de la biodiversité et largement baigné par la mer des Caraïbes où les forêts tropicales bruissent d’une vie animale préservée, que nous vous invitons en voyage au Honduras.
Voyage au Honduras
Parmi les pays d’Amérique centrale où « Mère Nature » s’est montrée généreuse, figure le Costa-Rica qui draine massivement un public en quête de biodiversité. Mais c’est pourtant le Honduras qui, rapporté au kilomètre carré, remporte la palme en la matière. Ce pays grand comme l’Angleterre, offre en effet d’incomparables ressources. Entre lagons, mer turquoise, immenses plages de sable blanc, entrelacs de mangroves… mais également forêts denses abritant une faune et une flore envoûtantes, le Honduras à tout pour satisfaire les amateurs de vacances sportives ou… contemplatives. Un trop court périple nous a permis de découvrir un grand nombre d’activités de loisirs pouvant séduire tous les publics, nous les partageons avec vous.
Les îles de la baie: voyage au Honduras, entre golf et détente
A une cinquantaine de kilomètres des côtes honduriennes, Utila, Guanaja et Roatan forment « las Islas de la Bahia ». Ces » îles de la baie » constituent, à elles seules, une destination puissamment attractive. La plus grande et la plus célèbre est Roatan, un ancien repaire de pirates qui étire ses 80 km² sur une bande de 60 kilomètres de long. Au milieu de l’épine dorsale de l’île, un manteau forestier dense est quadrillé par des sentiers d’où l’on peut admirer les côtes d’émeraude qui ceinturent Roatan. La partie Est, non reliée par la route bitumée, est encore sauvage, c’est donc le West End qui concentre l’activité touristique. Les très belles plages qui s’étendent sur sa face sud expliquent la forte concentration d’hôtels, de restaurants et de bars. Cette zone est extrêmement prisée des amateurs de plongée et de snorekeling et de plus en plus… des croisiéristes. Pour les amateurs de golf, le Honduras dispose de six greens dont deux à Roatan. Fréquenté par les professionnels, Pristine Bay, est un 18 trous situé dans un environnement de villas privées, courts de tennis, piscines à débordement… Surplombant la barrière de corail, Black Pearl accueille quant à lui, des golfeurs de tous niveaux.
Plongée en eaux cristallines au Honduras
De nombreux spots de plongée sont accessibles à moins de dix minutes de bateau et la pratique du snorekelling est accessible à quelques encablures de la côte d’où on aperçoit la barrière de corail. C’est la deuxième plus grande au monde après l’australienne. En effet, elle serpente sur mille kilomètres de fonds marin jusqu’à la pointe du Yucatan faisant vivre 65 espèces de coraux, et plus de 500 espèces de poissons ainsi que des tortues et des dauphins endémiques. Outre sa richesse sous-marine, la mer des Caraïbes qui baigne Roatan offre également ses eaux limpides à la pratique du paddle, du kitesurf, voire de la pêche en haute mer. Quant au farniente, la présence des plages de sable blanc qui ourlent la mer d’une ligne continue, y incite irrésistiblement.
Les Garifunas
Petit port de pêche tranquille posé au nord-est de Roatan, Punta Gorda est connu pour être le berceau de la culture Garifuna. La population de cette partie de l’île est sans conteste de type africain. Rien d’étonnant si l’on sait qu’elle descend d’esclaves dont deux bateaux armés par des Anglais ont fait naufrage en 1655. Parvenus jusqu’aux côtes les plus proches, les survivants se sont mêlés à la population et sont devenus cette ethnie de Noirs caribéens connus sous le nom de Garifuna (mangeur de manioc en arawak). Aujourd’hui encore, ils transmettent leur culture dans des spectacles de danses, notamment à Punta Gorda.
Le luxe, les pieds dans l’eau, lors de votre voyage au Honduras
Parmi l’étendue de l’offre hôtelière de la partie ouest de Roatan, deux établissements ont retenu notre attention dont l’Hôtel Grand Roatan, construit il y a deux ans entre mer et forêt. Ses 48 chambres dont 20 suites avec jacuzzi qui se fondent dans un environnement naturel, illustrent la philosophie éco-responsable de l’établissement qui a mis en place recyclage tous azimuts et bannissement du plastique. En se rendant d’un pavillon bardé de bois à l’autre ou vers la grande piscine donnant sur la plage privée de l’hôtel, il est fréquent de rencontrer iguanes et watusa (le rongeur emblématique de l’île) qui font partie des hôtes du Grand Roatan. Dès février 2020, un nouveau bâtiment en cours de construction accueillera un restaurant, une salle de conférence, un spa, et 65 chambres supplémentaires. Comme la majorité des hôtels haut de gamme du Honduras, le Grand Roatan propose des résidences de luxe à vendre. Tarifs : Junior suite : à partir de 244 $ (222 €) selon la saison.
C’est également le cas au Mayan Princess, vaste complexe en bord de mer qui offre aux occupants de ses suites et villas pas moins de 4 restaurants, 2 piscines, un salon de coiffure, un centre de beauté (massage à partir de 70 € de l’heure), et un centre de plongée…
Meilleurs tarifs : Forfait 3 jours/2 nuits « all inclusive » (y compris le ferry au départ de La Ceiba) : 360 €.
Rafting et canyoning au Honduras
A un peu plus d’une heure de ferry de Roatan, le paysage change du tout au tout. Après le bleu azuréen et la blancheur des plages, c’est une plongée dans le vert de la forêt tropicale qui s’offre à nous ; il faut dire qu’un tiers du Honduras est couvert de forêts. Au nord-est du pays, la « Ceiba » est la porte d’entrée de cette zone qui se définit comme le cœur éco-touristique du pays. Il s’agit d’une région sauvage nommée « Moskitia », à la dense forêt tropicale humide dont la biosphère du rio Platano est classée patrimoine mondial de l’Unesco. Plusieurs parcs nationaux attendent les amoureux de nature comme le Cuero y Salado, le Pico Bonito et le Nombre de Dios. La rivière Cangréjal sert de délimitation à ces deux derniers. Avec des rapides classés II, III et IV, le rafting pratiqué dans cette rivière en période d’eaux vives (d’octobre à mars) est considéré par les amateurs de sensations fortes comme la meilleure option de tout le continent, c’est aussi le seul lieu où il y a assez d’eau toute l’année pour faire du rafting : en période de basses eaux, des portions plus courtes se combinent alors avec des randonnées au bord de la rivière. Plus accessible, le canyoning attire également de nombreux touristes dans la région.
Découvrir la nature du Honduras
Le plus jeune des parcs nationaux du Honduras qu’est le « Nombre de Dios » commence au niveau de la mer Caraïbe pour culminer à plus de 1650 mètres. La forêt dense qui couvre ses reliefs propose aux randonneurs de prendre le pouls de ce fantastique organisme vivant habité par des centaines d’espèces d’oiseaux, de papillons, d’animaux de toutes tailles, comme le tapir mais également le jaguar, le puma, l’ocelot… Si ces félins sont difficiles à débusquer, en revanche, la présence des singes qui revendiquent bruyamment leur territoire ne peut passer inaperçue, surtout celle des singes hurleurs. Les capucins, plus familiers, plus curieux et reconnaissables à leur museau blanc, ne sont pas rares. Les visiteurs les plus téméraires pourront admirer la canopée en empruntant une tyrolienne, les plus précautionneux l’admireront à partir de ponts suspendus… ou de belvédères. Et tout un chacun se fera une joie de se rafraîchir dans les piscines naturelles que dessinent les méandres de la rivière.
Immersion totale « green » au Honduras !
Pour prolonger cette expérience jusque dans son choix d’hébergement, La Villa de Soledad (classée meilleur B&B du pays par Lonely Planet) s’impose avec 5 chambres aussi vastes que confortables, rassemblées autour du patio de cette ancienne hacienda. Le charismatique John Dupuis vous indiquera les sentiers et les nombreuses activités intrépides ou tranquilles à faire dans les alentours, comme randonner dans la jungle, suivre un tour avec un guide ornithologique ou aller visiter Oro Maya, une fabrique de chocolat de grande qualité. (le site de John Dupuis : www.hondurastravel.com ).
Tarif de la Villa Soledad : à partir de 60 € la nuit.
Listé parmi les Small Luxury Hotels of the World, le Lodge Pico Bonito a disséminé dans un grand parc 22 bungalows qui réjouiront les amateurs de décoration et de confort « vintage ». En effet, le temps semble ici s’être arrêté dans les années 1970 ! De nombreux sentiers guidés (de niveau et de durée variés) sont proposés au départ du lodge ainsi que des sorties d’observations ornithologiques nocturnes pour tenter de débusquer quelques une des 400 espèces d’oiseaux recensées dans la réserve, qui dispose également d’une ferme de papillons et d’un serpentarium. Tarif : à partir de 200 € la nuit.
La précieuse mangrove
Les côtes ou les embouchures de fleuves du Honduras sont souvent enrichies de régions humides protégées par d’abondantes mangroves qui accueillent poissons et animaux du littoral comme le lamentin ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux (frégates, pélicans, cormorans…). Situé à 650 mètres d’altitude, le lac de Yojoa s’étire sur 17 kilomètres. Ce site naturel, encore peu fréquenté par les touristes internationaux, est en tout cas connu des Honduriens pour être au cœur de la région du café, celle de Santa Barbara, dont la production a un impact économique important. Le lac est entouré par une végétation tropicale abritant toucans, colibris, motmots… qui s’en donnent à cœur joie.
Une culture revendiquée
Cette zone qui entoure le lac de Yojoa a été peuplé par les « Lencas », une communauté indigène qui y aurait vécu dès 800 ans avant notre ère. Les ruines d’un sanctuaire et le petit musée de Los Naranjos en évoque l’existence et nous rappelle que si la nature nous délivre de multiples sujets d’émerveillement, la culture n’est pas absente du Honduras. Plus de trois siècles d’occupation espagnole ont en effet laissé un bel héritage architectural à contempler dans les villes et les villages du pays. Quant à l’héritage maya, les ruines de Copàn, surnommées l’Athènes du Nouveau monde, situées à la frontière avec le Guatemala, justifient pour certains, à elles seules, un voyage aux Honduras !
INFOS PRATIQUES pour préparer un voyage au Honduras
Les vols :
Il n’y a pas de vol direct depuis la France vers Roatan et/ou San Pedro Sula à ce jour. Les destinations méso-américaines sont idéalement à combiner avec d’autres voyages dans la région. Ainsi, au départ du Salvador, la compagnie Avianca propose un vol direct San Salvador-Roatan (à partir de 559 € aller et retour). Si le retour s’effectue à partir de San Pedro Sula : Vol San Pedro-Sula-San Salvador : à partir de 362 €. L’idéal est de choisir une formule : vols + hôtels inclus.
Bonne alternative : Iberia au départ d’Orly, puis Avianca = 2 escales (à partir de 1238 €). Tarifs très variables selon la saison.
Climat :
La meilleure saison pour visiter le pays est la saison sèche qui va de novembre à avril ou de mars à mai pour la côte Caraïbe.
Monnaie :
La lempira est la monnaie locale, mais le dollar américain est accepté partout. Attention: les euros ne s’échangent que dans les banques (et uniquement en billets neufs).
Quelques guides pour en savoir plus sur le Honduras : Petit Futé : Nicaragua, Honduras, Salvador.
National Geographic : Nicaragua, Honduras, Salvador.
Roatan, Escale de croisière, Ulysse (livre numérique)Portrait du Honduras, Ulysse (livre numérique).
Santé et sécurité : se reporter au site France Diplomatie
OU : https://www.honduras.travel/
Lire aussi : https://voyagerluxe.com/lamerique-centrale-paradis-des-plongeurs/