Dans l'île hispanique, ce parc créé en 1976 est inscrit au patrimoine mondial de la Biosphère. Bordé par l'océan et doté d'une végétation luxuriante, il se visite en bateau et à pied. Mangrove, chapelets d'îlots et nuées d'oiseaux : le parc enchante les adeptes de faune et flore tropicales.
Un faux air de baie d'Halong. Nous embarquons dans un bateau rapide depuis Samana. La ville, peu coquette, semble sortir de sa léthargie, sans doute encouragée par l'ouverture fin 2006 d'un aéroport international sur la presqu'île. Entre les maisons décrépies, surgit une rangée de petites demeures de style colonial flambant neuves. Le bateau appareille avec une trentaine de personnes à son bord pour Los Haitises, et ses faux airs de baie d'Halong.
L'Île aux oiseaux. Après une demi-heure de traversée, nous atteignons l'autre extrêmité de la baie de Samana, sur la rive sud. L'île aux oiseaux est notre première escale dans ce parc national inscrit au patrimoine mondial de la Biosphère. Pas possible de débarquer sur ces dômes de corail envahis par les ficus et les palétuviers : nous observons le ballet des frégates, des vautours, des sternes et une couvée de pélicans dans leur nid depuis le bateau.
La grotte de la Linea. Petite séance de slalom entre les îlots calcaires sur une eau aux reflets bronze pour rejoindre la grotte de la linea. La "linea" signifie "la ligne" en espagnol, référence au chemin de fer contruit au XIXe siècle par les Britanniques en direction du centre de la République Dominicaine. La grotte était fréquentée par les indiens Tainos entre 1500 avant J.C et 800 après J.C. Ils ont laissé des peintures rupestres naïves : visage de la mythologie, insectes, oiseaux, crabes…
La mangrove. Malgré l'intérêt des commentaires du guide sur les dessins des Indiens Tainos observés à la torche, on apprécie de quitter la moiteur de la grotte, humide et chaude en ce mois de juillet. Un petit sentier aux odeurs d'humus nous ramène au bateau. Vision un peu surréaliste, on passe devant une équipe de tournage de Survivors, le Koh Lanta anglosaxon! A quelques encablures, la mangrove, spectaculaire apparaît…
Le royaume du palétuvier. Le pilote coupe les moteurs, et l'on glisse, dans un silence seulement troublé par le chant des oiseaux, au milieu d'un enchevêtrement de racines impressionnant. Tout près du bateau, un crabe escalade un tronc de palétuvier, le roi incontesté de cet univers d'eau saumâtre. Un écosystème bien particulier et ici protégé, qui abrite notamment six espèces de crabes, des crevettes, de nombreux poissons et oiseaux.