Saviez-vous que que ce sont les ailes d’un avion qui lui permettent de voler et pas son moteur ?
Un avion commercial qui vole à 30 000 pieds (9144 mètres d’altitude) peut continuer à planer sur une distance moyenne de 160 kilomètres, sans l’aide de ses moteurs ! Bien sûr cette information ne va pas vous aider à surmonter votre peur en avion, mais voici quand même quelques informations qui devraient vous rassurer, suivies de quelques conseils très efficaces pour vous aider à dominer votre anxiété en avion, voire la faire disparaître.
Ce que vous devez savoir pour vaincre votre peur en avion.
A savoir sur les aiguilleurs du ciel (ou contrôleurs aériens).
Ce sont tous des spécialistes, formés à respecter et faire respecter les règles très strictes de l’aérien, qui ont autorité sur les pilotes. La formation française des contrôleurs aériens civils est suivie à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) à Toulouse. Leur formation dure trois ans. Elle est sanctionnée par un diplôme d’Ingénieur du Contrôle de la Navigation Aérienne. Ils subissent des tests physiques avant l’obtention de leur diplôme, suivis d’un contrôle obligatoire, au minimum tous les deux ans. Leur temps de travail (32 heures/semaine) est aménagé avec de nombreuses plages de détente, afin d’éviter l’accumulation de stress inhérent à la fonction et à la forte concentration qu’elle exige. Les aiguilleurs travaillent en binôme, l’un contôlant les mouvements sur le radar, pendant que l’autre se charge des procédures de décollage, aterrissage et de vol, en contact avec les pilotes.
A savoir sur les pilotes et co-pilotes :
Les pilotes sont les professionnels les plus formés et surveillés au monde ! Ils passent par une procédure de sélection rigoureuse avant de pouvoir prendre les commandes d’un avion. Ils sont réévalués tous les 6 mois sur leur condition physique et leurs aptitudes à piloter, via un simulateur de vol qui reproduit exactement les conditions de pilotage d’un appareil (chaque type d’appareil a son simulateur); Cette simulation virtuelle permet de soumettre les pilotes à toutes les situations de détresse possibles, afin d’avoir les bons réflexes en cas d’avarie ou d’incident quelconque en phase de décollage, d’atterrissage ou durant un vol.
A savoir sur les appareils :
Quant aux avions commerciaux, ils sont régulièrement entretenus et sont, aujourd’hui, soumis à une règlementation internationale et à des vérifications rigoureuses avant chaque embarquement de passagers, par les pilotes eux-mêmes et des ingénieurs spécialisés. Toute compagnie ne se soumettant pas aux directives données suite à un contrôle technique se voit interdite de vols de et vers l’Europe (liste noire des compagnies à éviter).
Quelques conseils pour rester cool durant un vol.
Les Turbulences : Il n’y a pas de quoi s’inquiéter.
Quoi de plus perturbant que de violentes turbulences en plein vol ? Ce ne sont pourtant que des réactions physiques suite à la rencontre de l’appareil avec des masses d’air plus ou moins froides. Les avions sont, bien entendus, conçus pour résister à ce genre de confrontation Certes inconfortables, les turbulences ne sont pas pour autant signe de danger. La seule réaction positive est de suivre les consignes données par le personnel de bord, et notamment de garder sa ceinture attachée, surtout pendant une phase de turbulences, pour éviter d’être déséquilibré et de chuter (il faut d’ailleurs garder sa ceinture attachée tant que l’on est assis à sa place).
Pour vaincre sa peur en avion, il faut apprendre à gérer sa respiration.
La peur de l’avion résulte, la plupart du temps, d’un manque d’information sur les lois physiques de l’aéronautique en général et les conditions de vol en particulier. Cette impression de ne pas contrôler la situation engendre une légitime anxiété, principalement pendant les phases les plus anxiogènes d’un vol : le décollage, les turbulences, l’atterrissage. Si l’on se sent anxieux, il est très important de contrôler sa respiration. Ainsi, il est conseillé d’inspirer profondément, de retenir son souffle, puis de relâcher son souffle à fond, posément. La répétition de cet exercice inspirée du yoga pendant une minute ou deux peut vous permettre d’éviter ce sentiment d’anxiété, ou, en tout cas, de fortement l’atténuer.
Il faut aussi stimuler son activité musculaire.
Si la maitrise de votre respiration est une technique très efficace pour alléger ou éliminer votre stress (pas seulement en avion…), elle peut s’accompagner d’une bonne séance de contractions musculaires. Le simple fait de contracter des muscles permet de diminuer les signaux nerveux qui montent et descendent depuis la moelle épinière, de et vers le cerveau. Vous pouvez donc apporter une balle en mousse déstressante et aussi pratiquer les mouvements que votre espace personnel à bord vous autorise à faire (sans déranger vos voisins de siège…).
Essentiel pour vaincre sa peur en avion: boire beaucoup, mais de l’eau…
Que l’on se trouve dans une cabine dépressurisée ou pas, altitude entraîne une déshydratation du corps plus rapide que sur la terre ferme. c’est pourquoi il est important de boire régulièrement de l’eau ! C’est aussi un excellent moyen pour diminuer le sentiment de vertige, l’un des symptômes fréquemment déclenchés par l’anxiété. Evitez les boissons et aliments sucrés, si vous pouvez. En effet, en traversant les fuseaux horaires, l’horloge biologique se retrouve chamboulée et un taux de glycémie élevé augmente le sentiment de panique… A bannir donc ! Quant à l’alcool, du fait de la pressurisation de la cabine diminue l’action de l’oxygène dans notre sang, entrainant une légère augmentation de notre rythme cardiaque et de la respiration. L’alcool pénètre donc plus vite dans le sang et son action est plus forts que sur terre, à fortiori quand il est mélangé à une boisson gazeuse ! Moralité, buvez du champagne avec modération et proscrivez les whisky-coke et autres « gin’to » !
Si vous le pouvez, essayez de fragmenter le temps de vol.
Si les méthodes conseillées plus haut ne suffisent pas, le fait de s’occuper l’esprit permet, tout simplement, de penser à autre chose et de ne pas rester concentré sur les causes de son angoisse. Il est important d’organiser son temps de vol et Il est donc conseillé d’en profiter pour consacrer le plus de temps possible pour soi, en s’adonnant à toutes ces choses que l’on n’a pas forcément le temps de faire au quotidien : écrire une lettre, regarder un film, lire un roman… Les programmes de jeux proposés dans les consoles mis à votre disposition sur vos écrans personnels dans la plupart des appareils modernes (y compris en classe économique), constituent un très bon dérivatif au stress. Il est important de profiter de son temps de vol pour s’évader, laisser aller son imaginaire, c’est un excellent moyen pour déconnecter.
Les compagnies qui organisent des stages pour vaincre sa peur en avion.
Quelques compagnies organisent des stages pour vous délivrer du stress en vol. Le stage d’une journée commence par un entretien avec un psychologue, suivi d’une formation théorique pour tout savoir (…) sur l’aéronautique et enfin d’une séance de pilotage en simulateur de vol (le même que les pilotes) afin de vérifier par vous-mêmes que « tout est sous contrôle » ! Les résultats sont très parlants, avec un taux de réussite d’environ 95% ! Alors, pourquoi pas vous ?
Ce dossier a été réalisé en partie avec les conseils pratiques délivrés par Steve Allright, commandant de bord et capitaine du programme « Flying with confidence » (voler en toute confiance) de British Airways. La compagnie nationale Air France dispense également des stages d’une journée pour vaincre la phobie de l’avion. Certaines compagnies privées organise également ce type de stage.