Si vous n'allez pas à la montagne pour scorer sur le nombre de pistes avalées, si vous êtes las des stations où être vu vaut plus que d'admirer, si l'authentique l'emporte chez vous sur le superficiel, voici une adresse qui vous comblera, l'hôtel ALTA PEYRA 4*, dans le Queyras (Alpes du Sud).
On aime :
L'environnement (immédiat et régional), l'accueil et le service, la très bonne cuisine, les grands espaces communs et la luminosité des lieux, le confort global de l'hôtel. On se sent vite chez soi, sans les codes "faux chalet" de la plupart des hôtels récents.
On aime moins :
Les moyens d'accès assez compliqués, le temps nécessaire pour se repérer, tant l'architecture est "tarabiscotée" (réunion de plusieurs bâtiments existants, surtout bien suivre la signalétique!).
Se poser :
. La région du Queyras et ses 300 jours d'ensoleillement par an se méritent et accéder à St Véran peut relever du sacerdoce pour certains. Selon la saison (certains cols étant fermés l'hiver…), il faut passer par un vol vers Nice, Marseille, et louer une voiture pour les 2 à 3 heures et demie qu'il reste pour atteindre l'Eden d'altitude de l'Alta Peyra. Restent d'autres solutions, très viables pour les uns ou les autres, selon vos goûts, besoins, envies, moyens… Un train de nuit bi-classe fait le trajet jusqu'à Montdauphin (cabine de 4 en première ou de 6 en seconde, parfait pour les familles sans chichi); Sinon un TGV vous dépose à Valence ou à Oulx (côté italien) et un véhicule de l'hôtel peut vous accueillir pour les 30 à 60 mn qui restent pour atteindre votre destination. Une piste d'atterrissage peut accueillir les jets, avions taxis ou hélicoptères, là encore compter de 20 à 30 minutes de route pour atteindre l'Alta Peyra (la région est "insurvolable" par les hélicos, étant une réserve régionale naturelle…). Reste la route depuis chez vous, avec l'avantage d'être autonome sur place. Mais la simple traversée du village dans son jus réconcilie tout de suite les plus grognons et les plus fatigués avec les syndicats du transport en cas de grêve, ou le verglas, dès l'arrivée…
Cocooner :
. Dominant le village de Saint Véran, classé parmi les plus beaux villages de France (et le plus haut d'Europe, à 2040 m !), l'Alta Peyra en est, de fait, l'habitation la plus élevée… Le village de fustes très anciennes, à l'architecture si particulière, recouvertes de lauzes et de bardeaux, n'a pas à rougir de son nouveau pensionnaire (2è saison), qui, loin d'en ternir l'ancestrale beauté, ne fait que rajeunir ce rendez-vous incontournable des amateurs du Queyras et de son authenticité sauvage. Le luxe manquait au village et à la région qui s'enlisait dans un schéma montagnard un peu désuet depuis une quinzaine d'années. L'Alta Peyra ne fait qu'ouvrir cette magnifique région à une clientèle plus aisée, lui évitant désormais d'accepter de loger dans des chalets plus que modestes pour pouvoir en jouir, entre amis, en famille ou en couple. Les 59 chambres, dont 7 suites, la plupart agrémentées d'une ou deux terrasses avec vue sur le Parc naturel du Queyras sont parfaitement équipées. Les belles matières sont ici chez elles et les petits détails décoratifs artisanaux, chics et de bon goût, que la lumière omniprésente met en relief, apportent à l'hôtel une touche de gaité très agréable à ce silencieux havre de paix.
Savourer :
. Avec ses 3 restaurants, un bar à vin et un bar lounge, l'Alta Peyra satisfait toutes les attentes. Le "Dardaya" est prolongé d'une immense terrasse qui sert de restaurant d'altitude en saison, pour les skieurs en quête de calories… On y sert des snacks délicieux et d'incontournables "tartiflettes". C'est le soir et au petit déjeuner que "l'Alberade" (90 couverts) vous accueillera dans un cadre chaleureux et son confortable mobilier "Ligne Roset". Le premier repas du matin, sous forme de buffet, est riche, frais et varié. Pour les dîners, le choix est vaste en produits frais et de qualité, là encore de quoi satisfaire les plus gourmands. Mais les becs les plus fins ne manqueront pas de réserver leur table au "Roc Alto", le restaurant gastronomique des lieux, ouvert environ un jour sur deux. Le jeune chef, Alexandre Lechêne, émule de Ducasse ayant aussi gravi l'échelle des goûts "Aux Lyonnais" à Paris et à "La Trattoria" de Monaco, est aux commandes des 3 restaurants. Mais c'est bien au Roc Alto que sa créativité se déchaine et que tout son savoir-faire se libère… Les légumes de saison et les sauces dont le Chef a le secret, agrémentent avec brio poissons et viandes, rappelant à chaque bouchée que les étoiles Michelin pourraient bientôt s'attarder par ici. Quant aux desserts, du tout aussi excellent chef pâtissier Xavier Mertz, ils sont étonnants de saveurs mélangées avec originalité et leur présentation est digne d'un artiste contemporain.
Bravo à ce duo, à ne manquer sous aucun prétexte.
Se relaxer :
. Même si la région attire inexorablement le promeneur, la relaxation n'a pas été oubliée par le propriétaire, Claude Berthy, désireux d'apporter le meilleur confort à ses hôtes. Outre les transats sur chaque terrasse privative, le solarium, sauna et hammam, l'hôtel dispose d'un petit spa de 3 cabines (dont une en duo) pour les accros aux papouilles et autres formes de bien-être. Le spa "Alta Tempo" est agrémenté d'une belle piscine intérieure et extérieure, chauffée à 27°. Ce nid tout de mélèze et de pierre de pays propose la ligne de produits "NUXE", comme les produits d'accueil en chambre. Habilement utilisés par des thérapeutes spécialement formées au protocole de la même marque, les soins du visage sont particulièrement bons pour les peaux sensibles aux rigueurs du froid et du soleil, mais les massages relaxant comme le "Cashemire" peuvent être des plus salutaires après une bonne journée d'activités outdoor. Les plus récalcitrants au farniente disposent également d'une salle de fitness pour épuiser leurs batteries avant une séance de hammam bien méritée…
Bouger :
. Les malades de pistes noires qui dévalent 120 km de piste par jour peuvent passer leur chemin, ici on fait dans le "SlowSki" et la montagne n'est pas qu'un défouloir pour "hyper testostéronés". Le Queyras se déguste avec tous les sens et les plus sensitifs seront justement récompensés par la beauté et la sérénité de toute la région. Mais les skieurs ne sont pas pour autant refoulés à la frontière des stations très "compèt' " et Saint Véran partage avec Molines, la commune voisine, des équipements (téléskis, télésièges, canons à neige,…) pour les slow-skieurs qui veulent profiter du paysage et pour les débutants, notamment les enfants. L'hôtel intègre un ski-shop très bien équipé. Mais les activités sont nombreuses dans la région, sportives ou non. Les amateurs d'histoire et d'architecture trouveront leur bonheur avec la découverte de "fustes" tri-centenaires et plus, ou en suivant la piste des fontaines en bois ou des cadrans solaires ornant le fronton des maisons (pour la plupart oeuvres du maître cadranier piémontais Giovanni Francesco Zarbula). Les promenades s'apprécient aussi bien à pied, à ski de fond, en raquettes, en attelage de chiens de traîneau. A chacun sa découverte et ses plaisirs. La montagne retrouvée !
Le détail chic :
L'apéro au coin du feu ou à la belle étoile dans la partie extérieure de la piscine à 27°…
En résumé: l'Alta Peyra dirigé de main de maître par Stephan Torres, est une adresse encore confidentielle, mais sans doute plus pour très longtemps… La station de Saint véran revit ses heures de renommée passée grâce à cet établissement 4* qui a modernisé le village et son offre touristique. La saison d'été y est tout aussi "busy", grâce au superbe environnement du Queyras, réserve naturelle protégée.
Les tarifs pratiqués compensent très largement l'accès un peu difficile à Saint Véran:
Formule "Tout Schuss" à partir de 150 € la nuit/personne, forfait ski offert.
Séjour 3 nuits "Sweet Romance": 449 €/2 personnes en chambre sup., incluant 1 dîner gastro (hors boissons), un massage duo au spa NUXE, 1 bouteille de champagne en chambre.
La formule "Cocooning": 3 nuits en chambre sup., 3 soins par personne, à partir de 540 €/ Personne. Attention: il ne reste plus beaucoup de disponnibilités pour les fêtes, alors dépêchez-vous, sinon il vous faudra attendre février (pour les familles…).