Airbus Industrie va passer à la phase test d’un « avion-oiseau » dont les ailes s’adapteront aux vents, inspiré par la technique de vol de l’albatros…
L’avion-oiseau d’Airbus.
Le biomimétisme et l’histoire de l’aviation sont étroitement liés, en témoigne le fameux «avion chauve-souris» de Clément Ader, désormais fièrement exposé au musée des Arts et Métiers de Paris. Pour voler, l’humain a toujours regardé les volatiles avec envie et inspiration. La nature étant est inépuisable dans ce domaine et l’étude du comportement des oiseaux continue d’apporter quelques idées aux ingénieurs du futur. Airbus, poursuit de nombreux projets en la matière avec le programme « Biomimicry ».
Ces recherches ont, notamment, été à l’origine des « sharklets », extrémités d’ailes ressemblant à des ailerons de requins que peuvent désormais arborer tous les A320 et qui, selon Airbus, permettent déjà d’économiser jusqu’à 4% de carburant.
L’AlbatrosOne d’Airbus industrie.
Plus récemment, le constructeur européen a conçu, lancé et testé (en version réduite) le très impressionnant projet « AlbatrossOne » dont le concept s’inspire du volatile éponyme. L’idée: créer grâce à des «charnières semi-aéroélastiques» des ailes plus flexibles et plus variables, afin de s’adapter en temps réel aux conditions de vent (turbulences ou courants portants) et de bénéficier de gains aérodynamiques et mécaniques importants.
Comme l’explique New Atlas, à la suite d’un communiqué publié par Airbus, AlbatrossOne a laissé place à d’autres recherches aux ambitions cousines, nommées «eXtra Performance Wing». Là aussi, l’idée est de faire réagir en temps réel les ailes d’un aéronef à son environnement aérodynamique immédiat, afin de gagner en efficacité, donc d’économiser du carburant.
L’engin démonstrateur de l’eXtra Performance Wing est un Cessna Citation VII, auquel ont été ajoutés divers éléments spécifiques. En premier lieu, il est bardé de capteurs de turbulences et de courants aériens, chargés de comprendre l’environnement pour faire se mouvoir en réaction de nouveaux éléments mobiles.
Des spoilers spécifiques, également nommés «destructeurs de portance» et placés sur l’extrados de l’aile, ont été conçus à cet effet. De la même manière, des bords de fuite multifonctions ont été adaptés au système aérodynamique global de ses ailes, que le constructeur décrit comme à la fois légères et d’une grande envergure.