Discret relais et château perdu au milieu des vignes, le Château de Berne entretient un style country chic original et naturel. Sur les hauteurs de Lorgues, dans le Var, le domaine mise sur l’alliance subtile du raisin et du ciel bleu.
On aime :
L'élégance qui se glisse partout, jusque dans les moindres détails, la déco sans fausse note, les 6 nouvelles chambres et leurs salles de bains surnaturelles, la nature environnante triomphante, l'isolement qu'elle procure, la Provenceu0085
On aime moins :
L'agencement des allées entre les bâtiments principaux, le parking trop généreux, le petit côté superette de la boutique attenante à la cave.
Se poser :
En voiture: À Lorgues, prendre la direction de Salernes. L’entrée du domaine se trouve à 3 km après Lorgues.
En TGV jusqu’à la gare des Arcs-Draguignan, à 20 min. du Domaine. Une navette viendra vous prendre.
En avion. Arrivées par Nice, Cannes-Mandelieu, Toulon-Hyères ou Marseille.
Une allée de cyprès mène tout droit à une demeure de maître du XVIIIe siècle. Le tableau est idéal, tout en nuances. En toile de fond, la Provence avec ses oliviers, ses vignes, ses collines et ses gens heureux ; d’ailleurs, ils ont dans les 500 hectares pour profiter de la vie et d’un retour à la nature sans compromis. Mais revenons au château (propriété privée) qu'on se contente d’admirer… L’hôtel proprement dit s’épanouit en retrait dans les "dépendances", bâtiments sobres, bastides élégantes, bien intégrées au paysage. Le raffinement, version Berne, n’a rien d’ostentatoire mais relève de l’art de vivre. D’autant qu’entre Lorgues et Flayosc, le temps vieillit bien, comme le bon vin.
Cocooner :
Le Château de Berne reste à taille humaine: pas plus de 19 chambres et suites dans le bâtiment principal, histoire de ne pas se gêner, et 6 nouvelles chambres qui viennent d’être aménagées dans une bastide indépendante flambant neuve. Évidemment, peu de chambres ne signifie pas forcément peu de choix: vous pourrez hésiter entre les "classiques" pas si petites (35 m2 minimum), les "De Luxe", "juniors" et "grande suites". Cette dernière propose un salon, un dressing, une grande salle de bains, une terrasse privée sur le toit et un balcon avec vue sur le domaine. Quel que soit le type de chambre, vous aurez droit à une vue sublime sur la nature environnante. Le décor est raffiné et singulier: la décoratrice aixoise, Nathalie Vignot Mei, à imprimé son style épuré, espiègle et élégant à l’ensemble tout en décorant chaque chambre selon un thème original. L’alliance du bon goût et de l’unicité sur fond de matériaux nobles et naturels, de couleurs douces, on en redemande. Le mobilier signé Comptoirs du Sud, Blanc d’Ivoire ou Du Bout du monde, est utilisé judicieusement, sobrement… De l’harmonie avant toute chose du lit à la baignoire. Authenticité et malice jouent ainsi une partition sans fausse note. Chaque chambre, intitulée Bleuet, Figue Cannelle, Origan ou Tournesol, est un délice pour les yeux, une respiration pour l’esprit. De 175 à 760 € selon la saison et la catégorie. Évidemment, les bastides peuvent être privatisées à l’occasion d’un mariage, par exemple.
Savourer :
Le chef Jérémy Czaplicki est inspiré. À 34 ans, l’artiste est un virtuose entre les mains duquel les ingrédients les plus simples virent au sublime. Jérémy Czaplicki réinvente ainsi la cuisine provençale, tout en douceur(s) et en nuances, jouant sur les contrastes, textures, saveurs ou parfums pour composer une ode subtile aux produits régionaux et de saison; d’ailleurs, le chef règne sur un charmant petit potager (que vous pourrez visiter). Légumes et fruits du pays, huile d’olive ou laitages, les fondamentaux de la cuisine méditerranéenne, sont assemblés selon une partition d’une fulgurante simplicité. Le filet de sole roulé au beurre demi-sel, sabayon aux pignons de pins, lactaires, salsifis, oignons rouges, fleur de fenouil et huile d’estragon est en enchantement, entre autres. De L’Orangerie, restaurant gastronomique, à La Bouscarelle, brasserie en extérieur, jusqu’au Bistrot, l’influence de Jérémy Czaplicki reste la même. Envoûtement assuré sur fond de contrastes insoupçonnés et d’inventivité. Le tout accompagné d’un verre de vin… du domaine!
– L’Orangerie, restaurant gastronomique cosy de 60 couverts. Menus à partir de 25 euros. Dîner à partir de 49 euros.
– La Bouscarelle, brasserie élégante à l’ombre des oliviers, menus de 25 à 39 euros.
– Le Bistrot, pour un en-cas, un pique-nique "à la bonne franquette"…
Se relaxer :
Vous sortez à peine de la piscine, revenez d’une balade à VTT, et vous voici déjà dans un joli spa de 200 m2, tout le contraire d’une usine, juste trois cabines, un espace détente… sauna, hammam ou Jacuzzi complètent l’offre bien-être du "Spa de Provence vignes et bien-être". Dans ce petit univers élégant et raffiné, niché au cœur des anciennes caves à vin, un personnel aux petits soins s’occupera de votre corps endolori. On vous passera à l’huile rare de pépins de raisin, au sel de Camargue, on vous assaisonnera à la lavande, au thym ou au romarin. On vous gommera, massera: fermez les yeux, humez, vous êtes bien en Provence, la vraie, corps et âme. Au spa by Nathalie Molinier vous avez le choix entre plusieurs "pass" à la journée.
Bouger :
Le Château de Berne, c’est aussi du vin. Rosé, blanc ou rouge, on lui porte autant d’attentions qu’à un enfant surdoué. Car l’œnotourisme reste un des points forts du domaine. Quelque 118 hectares de vignes inondées de soleil dans le 3000 heures par an, des cépages intéressants (grenache, syrah, cabernet sauvignon, cinsault, carignan, viognier, merlot, sémillon, ugni-blanc, rolle…) et des vins à déguster avec modération qui rappellent la Provence, l’air pur, le soleil. En toile de fond, un terroir préservé par une agriculture dite "raisonnée", label oblige.
Passage obligé, la visite de la cave reste un grand moment de communion avec le vin. Surtout lorsqu’elle est commentée par un spécialiste maison. Vous saurez tout des "château de berne", des "terres de berne" ou de la "grande récolte", des vins qui allient finesse, caractère et originalité. Évidemment, on vous initiera à la dégustation de rosés divins, de blancs grisants ou de rouges de caractère. Un peu d’œnologie ne peut pas faire de mal.
Le détail chic :
L'alliance subtile des u009coeuvres d'art contemporain et du mobilier discret. Et la "demoiselle" de Viognier abandonnée sur une table qui ne demande qu'à être dégustée le soir venu.
Journée des vendanges le 22.9.2013.
Profiter de l’été indien en Provence le temps d’une journée au Château de Berne, en voilà une belle idée. C’est authentique, convivial, marché provençal à l’appui. Vous aurez droit, entre autres, à une balade en calèche dans le vignoble, à un déjeuner 100% raisin à La Bouscarelle, à une conférence sur les vins produits alentours. Et vous serez lâchés dans la boutique immense… Le 6 octobre, on célèbrera l’Italie et le 13, la brocante. Avis aux amateurs!