Le Hameau des Baux, c’est un hôtel, mais pas comme on l'entend habituellement. Plutôt un hameau. Ou peut-être un showroom ? En tout cas un lieu atypique où la Provence, l’art de vivre, la déco, le luxe et le design se conjuguent au présent. Visite d’une adresse unique qui marie éphémère et vieilles pierres.
On aime :
La déco et le design qui donnent aux chambres et suites de l’authenticité, de l’originalité, de l’exclusivité. La Provence tout autour. Le cachet « si proche, mais si loin de tout ».
On aime moins :
Difficile… Peut-être, ce petit côté expo-vente-boutique en filigrane, le principe du « concept-hôtel » en léger décalage avec l’environnement, mais c’est le principe du Hameau.
Se poser :
Pour trouver le Hameau des Baux, c’est simple, il suffit de suivre le Soleil. Bref, de mettre le cap vers le Sud, le vrai, direction Cavaillon ou Arles. Entre les deux, Les Baux-de-Provence. Juste à côté, Paradou, un paradis niché au pied des Alpilles. Vous trouverez facilement avec un bon GPS. Sinon, on viendra vous chercher… Au Hameau des Baux, on est prévoyant, prévenant même. Ceux qui prendront le train ne seront donc pas déçus.
C’est donc à Paradou, sur un domaine de 5 hectares, que le Hameau des Baux se dore au soleil provençal. Des vallons verdoyants à perte de vue, Saint-Rémy-de-Provence n’est pas loin, les cigales chantent pratiquement toute l’année. Il y a même des oliviers, des mas, sans doute un peu de lavande, de la garrigue odorante constellée de cyprès… On pourrait presque croiser Jean de Florette et Manon des Sources au détour d’un chemin. Il ne faut pas trop en demander…
Cocooner :
Le concept-hôtel Hameau des Baux, comme son nom l’indique, reste avant tout… un lieu conceptuel et atypique. C’est un véritable hameau, avec sa petite place, son boulodrome, une jolie terrasse. Et c’est un bel hôtel de charme qui abrite évidemment, dans plusieurs bâtisses provençales, dont une chapelle, des chambres et des suites (de 35 à 65 m2). On a donc l’embarras du choix, bastide, grange ou mazet, avec vues imprenables sur les Alpilles, terrasses et patios obligent.
Mais ce qui confère à ce boutique-hôtel son caractère si particulier, c’est, justement, son côté boutique. Car, dans chaque chambre ou suite, le mobilier est à vendre. Et pas n’importe quels meubles. Des pièces, voire des œuvres, chinées par Emmanuelle Vidal, antiquaire toulousaine. Comme le propriétaire, Éric-Jean Floureusse, celle-ci ne manque pas d’idées pour orchestrer un « télescopage » (dixit Éric-Jean Floureusse) entre le décor provençal et la déco contemporaine. C’est cette déco parfois vintage ou follement design, années 50 ou 70, qui insuffle son identité et son chic à chaque chambre. Les époques s’entremêlent, mais Emmanuelle Vidal veille à l’harmonie des styles. En tout cas, le mariage entre design version années 70 et vieilles pierres ne manque pas de charme. Ni d’élégance. Mais reste éphémère : le décor change constamment.
Savourer :
Évidemment, par beau temps, il faut profiter de la cuisine provençale en terrasse. L’huile d’olive et le rosé se marient à merveille avec le ciel bleu. D’ailleurs, le chef, José Maréchal accommode parfaitement les produits locaux et les envies d’ailleurs de la clientèle. Ses paniers pique-nique sont un délice ; ses buffets un régal. D’autant que José Maréchal, maître es carré d’agneau en croûte de spéculoos, grand manitou des cocottes et verrines (ses livres sur le sujet s’arrachent), harmonise cuisine traditionnelle et saveurs du monde dans un « food-truck bleu » sur la place du hameau. Un vieux fourgon Citroën Type H joliment rénové, qui n’a aucune influence sur la cuisine de José Maréchal, mais rend bien dans ce décor idéal. À ne pas rater : les pommes d’amour réalisées avec des tomates cerises et le véritable croque-monsieur en verrine.
Se relaxer :
Surprise : Le hameau-village-boutique-hôtel est aussi une galerie d’art. Du moins, le salon dans lequel il fait bon lire ou se prélasser au milieu d’œuvres d’art – mobiliers, luminaires, objets de déco signés Stéphanie Dastugue ou Klaus Meister, toiles de Patrick Georges ou Nicolas Galtier… – confortablement installé sur la chaise longue « LC4 » de Le Corbusier. On peut compléter avec une ou deux séances de yoga, quelques massages en « mode plénitude », des soins du visage ou du corps pour revenir encore plus belle ou beau. Bref, le Hameau des Baux fait également dans le « bien-être et remise en forme » à grand renfort de séances d’ostéopathie et « fascia-thérapie », naturopathie et alimentation, « psychoénergétique »… l’endroit s’y prête.
Bouger :
Le Hameau des Baux joue la carte de la liberté absolue. Liberté de prendre son petit déjeuner jusqu’à 12 h 30, liberté de manger « dehors » avec son panier pique-nique, d’organiser ses activités à la carte, sur mesure à l’appui. Car, en Provence, on aime se balader. On peut commencer par quelques randonnées tout autour de Paradou. Et poursuivre avec la découverte des Alpilles en cabriolet ou en décapotable. Il y en a en plastique : une Citroën Méhari en pleine forme. Des plus exotiques comme cette Austin Mini Moke. Il en a des mythiques, comme la 2 CV, l’Alfa Roméo Spider 2000, la Triumph TR4 A IRS, la Peugeot 404 cabriolet ou la fameuse Ford Mustang cabriolet 66 ; la Mercedes 190 SL et la Jaguar Type E sortent plus rarement. Bref, de quoi s’amuser sur différents itinéraires, visiter les immenses « Carrières de lumières », aux Baux-de-Provence, profiter des petites routes de montagnes avec vues sur la Provence.
Le détail chic :
Louer un mas privatisable avec piscine rien qu’à soi, 6 chambres, dont 5 avec salle de bains, salle de cinéma, salle de gym, pool house et studio indépendant. Évidemment, on peut appeler José Maréchal pour être sûr que la cuisine sera au top.
Régulièrement, tout au long de l’année, des ventes sont organisées au Hameau des Baux.
Hameau des Baux, chemin de Bourgeac, 13520 Paradou.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.hameaudesbaux.com