Comme pour suivre l'actualité en accompagnant notre ministre des affaires étrangères (L.Fabius) qui ne compte pas ses efforts pour revaloriser notre image touristique à l'étranger, l'hôtellerie française se modernise, se réinvente, afin de répondre à une demande croissante de visiteurs avides de nouveautés.
> Biarritz, l'art nouveau revisited…
. Sur la grande plage de Biarritz, la mer dans le dos, un grand bâtiment blanc, dans les hauteurs attire le regard. Construit en 1906, le petit palace, comme on le surnommait alors, abrita nombre de célébrités avides d'un Biarritz très art nouveau. Le monde de la mode s'invita aussi sous sa grande verrière de style Eiffel, une vision pleine de grandeur avec 16 mètres de hauteur. Le patio de 300 m2 aux colonnes néo-classiques marque la singularité d'un lieu inscrit aux monuments historiques.
> Du goût et des couleurs…
. Il y a un an tout juste, le petit palace est à vendre. Pascal Lemarchand et Thierry Minsé fondateurs du groupe Naos, ont un coup de foudre pour ce bâtiment quelque peu négligé. L'affaire promptement conclue, l'hôtel ferme en novembre 2013 pour rénovation. Les propriétaires croient au luxe dans sa simplicité et choisissent de faire table rase du passé. Enfin presque car les éléments de structure ne peuvent être changés, heureusement. Quelle hérésie cela aurait été!…
> De transformations en innovations.
. Pendant 5 mois, ils vont casser les cloisons, renforcer l'isolation acoustique, ouvrir le restaurant sur le phare, aménager astucieusement la piscine d'un système auto-couvrant pour la transformer en espace convivial le soir venu… "Nous voulions autant rendre tout son panache à l'hôtel, que rendre le lieu aux Biarrots. Un restaurant comme le N°1 by Georges (Blanc, 3 étoiles au Michelin) et sa terrasse avec vue sur le phare ou le bar dans le patio sont des lieux que les Biarrots sauront s'approprier", explique Pascal Lemarchand.
> Le spa, accessible à tous, pour 15 €…
. "Enfin, le spa possède sa propre entrée avec un très beau hammam accessible pour 15 euros…" ajoute Pascal Lemarchand. Aujourd'hui le luxe n'est plus le monde de l'ostentatoire, il se laisse traverser par l'art de vivre local. Hier, à quelques jours de l'ouverture, l'hôtel n'est pas encore fini: pas de petit plongeon dans la piscine et pour voir le spa (très prometteur), il faudra se faufiler entre les ouvriers…
> De la matière, de la chaleur, sans rien d'ostentatoire…
. Cependant, le principal est fait. Ici, pas de tape-à-l'oeil, des couleurs chaudes, des cuirs bronze, des moquettes bichromes, des lits de palace et beaucoup de camélias en souvenir d'une ancienne pensionnaire très couture. Certes, les puristes de l'art nouveau verront des notes discordantes et les poètes chercheront en vain les traces d'un imaginaire… Mais ne soyons pas mesquins, pour un lieu encore en finition, le mélange entre le luxe d'une architecture centenaire, les standards d'une hôtellerie moderne et la convivialité basque apparaissent déjà très bien dosés.
> M Gallery va désormais compter à Biarritz.
. Le chef formé par le lyonnais Georges Blanc s'est montré très habile pendant un dîner presque parfait. A noter, une très bonne idée malheureusement assez peu répandue: le choix d'Omnisens pour le spa a permis de faire entrer cet univers dans les chambres à travers leurs produits d'accueil très orientés soins…
Les 65 chambres et 10 suites sont commercialisées à partir de 340 euros sous l'enseigne M Gallery, les Boutiques hôtels du groupe Accor. Son ouverture officielle est prévue ce 30 juin, on ne va pas manquer d'y revenir pour le tester afin de toujours mieux vous informer!