Mon premier est un écrin moderne, coloré et chaleureux. Mon second a 4 étoiles. Et mon tout est un hôtel déconcertant, chic, voire choc. C’est l’Hôtel D bien sûr, idéalement situé, à quelques battements d’ailes du centre de la ville de Strasbourg. Et flambant neuf, presque trop…
On aime :
Le parti-pris de la déco et du design qui privilégie l’originalité et l’audace, des chambres "Standard" jusqu’aux suites. Le choix des matériaux. L’alliance du cosy et du select.
On aime moins :
La pénombre du rez-de-chaussée. La déco un peu "too much" de la salle du petit-déjeuner.
Se poser :
. Capitale mondiale des marchés de Noël, du jambonneau braisé et du chou cabus, Strasbourg reste, en dehors des périodes d’agapes, une ville magnifique. Et accessible en peu de temps grâce au TGV. À vous la Petite France et l’immense cathédrale Notre-Dame, la communion avec le grès rose des Vosges, la découverte de la gastronomie alsacienne dans les fameuses "winstubs" – les authentiques se font rares – et les voyages dans le temps à effectuer à pied ou à vélo. Une formule sympa pour en voir le maximum, bien assis au chaud et au sec, avec commentaires multilingues: la croisière – romantique et "lounge" – version Batorama. Une promenade sur L’Ill, autour de la "grande île", jusqu’au parlement européen, bref du cœur historique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à la capitale européenne moderne. Le tout en une heure. Reste que pour réellement apprécier les charmes de la cité alsacienne, rien ne vaut de bonnes chaussures, d’autant que le centre-ville est, en partie, préservé de la circulation automobile.
Cocooner :
. Face au vénérable tribunal de grande instance, dans une petite rue calme, un immeuble bourgeois ancien, alsacien de la cave aux combles. Plus que refait de fond en comble , mieux que rénové, plutôt repensé, métamorphosé, voire révolutionné à grand renfort de design, couleurs chaudes et jeux de lumière. Le tout sur 4 étages, dans 34 chambres "Standard" et "Deluxe", 2 "Juniors Suites" et 1 suite. Cet hôtel à taille humaine, design mais toujours familial (l’Hôtel D appartient au groupe Hôtels et Résidences Diana), doit son nouveau look à une infaillible architecte d’intérieur, Sybille de Margerie, qui a looké, entre autres, l’Hôtel de Paris à Saint-Tropez, le Mandarin Oriental à Paris, celui de Genève, Le Cheval Blanc à Courchevel, l’Old Cataract à Assouan. Bref, une spécialiste des palaces, créatrice d’atmosphères, de lieux d’exception. L’Hôtel D ne fait pas… exception, 4* ou pas, traité avec finesse, subtilité et originalité. En toile de fond: Strasbourg "carrefour des époques et des civilisations, lieu de tradition et de modernité", annonce-t-on chez SM Design, l’agence de Sybille de Margerie. L’Hôtel D, censé concrétiser et incarner cette formule imparable autant qu’universelle, réconcilie anciens et modernes autour des fleurs, des matières nobles et des mariages de couleurs. L’ensemble est élégant, franchement chic, naturellement confortable, simplement beau. S’il est possible que l’architecte se soit fait parfois plaisir – notamment dans la salle du petit-déjeuner –, l’hôte reste au cœur du projet, de la réception à la suite généreuse avec dressing et baignoire XXL.
Savourer :
. Dommage, mais l’Hôtel D, restauré, ne restaure pas. Sauf à l’heure du petit-déjeuner pour un buffet complet, mais classique. Si vous souhaitez un hôtel-restaurant Diana, allez voir du côté de Molsheim, au Diana & Spa, 4 étoiles aussi, agrémenté d’une cuisine sympa. Mais c’est à 26 kilomètres de Strasbourg… Sinon, n’hésitez pas à demander à la réception de l’Hôtel D de vous conseiller un restaurant selon vos goûts. Visiblement, ils connaissent bien leur sujet. D’ailleurs, on trouve, non loin (21, quai Saint-Nicolas), une des meilleures winstubs de la ville, la fameuse "Au Pont du Corbeau", de Christophe Andt. De quoi vous réconcilier avec la cochonnaille, la cuisine régionale, la culture alsacienne et l’art de vivre. Le tout agrémenté d’excellents vins. Vous êtes à pied. En sortant ou avant d’entrer, allez faire un tour au Musée Alsacien qui jouxte le restaurant, histoire de parfaire votre connaissance du terroir.
Se relaxer :
. Même les chambres standard et "deluxe", dont l’espace (de 20 à 30 m2) est intelligemment optimisé, restent une invitation à la détente avec leur coin lecture ou leur station d’accueil iPod. Un petit salon cosy, lounge-bar à ses heures perdues, proche de la réception complète l’ensemble cocooning. Seul bémol, la relative pénombre entretenue au rez-de-chaussée, de part et d’autre de la réception, qui semble contradictoire, voire discordante, avec une déco audacieuse pas assez mise en valeur. On se rattrape un étage en dessous, du côté de l’espace bien-être, «Zen» pour les intimes, pas très grand, mais clair et gai… La salle de fitness fait même dans l’ultramoderne avec des appareils de cardio et musculation assez étonnants. Un peu plus loin, un espace relaxation avec chaises chauffantes, sauna et salle de massage, où l’éventail de soins assuré par un prestataire est assez complet.
Bouger :
. En général, on vient à Strasbourg pour se balader, même le temps d’un week-end: la ville n’est pas tentaculaire. Et comme l’Hôtel D est situé à proximité du centre, il est aisé de rayonner à pied sans trop user ses semelles. Passage obligé: la «grande île», ou cité ancienne. Évidemment, vous ne manquerez pas de vous ébahir devant Notre-Dame, «prodige du gigantesque et du délicat», selon Victor Hugo, et sa voisine, la maison Kammerzell. Classique mais surprenant. Dans le genre incontournable et exaltant, le quartier de la Petite France. Tout autour, ne manquez pas, dans le désordre, le palais des Rohan, la place du Marché aux poissons, celle du Marché aux cochons de lait, la place Gutenberg, la chambre de commerce et d’industrie, les petites rues moyenâgeuses (des Tonneliers, de l’Épine, des Dentelles, des Orfèvres…), les ponts couverts, le barrage Vauban… De quoi éliminer une orgie de mini-kouglofs et de choucroute garnie.
Le détail chic :
L’écran tactile HD avec plate-forme intuitive Unity intégrée aux appareils de fitness Technogym. Une petite pause ? Naviguez sur Internet, regardez la télé, un film, bavardez sur Skype… Assez soufflé ? Sélectionnez des parcours virtuels histoire de vous prendre pour un vrai sportif.
INFOS PRATIQUES :
SITE DE L'HÔTEL D: www.hoteld.fr
SITE DU GROUPE DIANA: www.diana-hr.com