Les trois tours du Park Hyatt Tokyo, collées les unes aux autres, constituent un somptueux monolithe planté dans Shinjuku, le quartier le plus bouillonnant de la capitale. Les toits sont triangulaires, point de repère essentiel quand vous déambulez dans ce quartier qui compte un nombre impressionnant d’immeubles vertigineux.
Le Park Hyatt Tokyo
Le bâtiment a été dessiné par le légendaire architecte japonais Kenzo Tange. Pour atteindre l’hôtel, il faut prendre un ascenseur privé, direction le 41 étage. Le Park Hyatt Tokyo occupe en effet les 14 derniers niveaux.
Connu du monde entier pour avoir été le lieu de tournage du film de Sofia Coppola, « Lost In Translation« , l’établissement est plus raffiné encore que ne l’a montré la réalisatrice américaine. Plus cosy surtout.
Démonstration, dès l’entrée, avec une succession de couloirs légèrement tamisés et des bibliothèques regorgeant de livres d’art qui recouvrent les murs. Déjà, au détour d’une fenêtre, la vue est cristallisante. On peut apercevoir le mont Fuji par beau temps, plutôt le matin et de préférence l’hiver, quand le ciel est dégagé.
Les 177 chambres du Park Hyatt Tokyo
Matelas moelleux, bureau en bois noir, mini bar comprenant une farandole de whisky japonais, service de thé japonais, salle de bain marbrée et d’immenses baies vitrées, ouvertes sur une ville infinie, mégapole tentaculaire dont les bras sont sans fin…
La piscine aux dimensions folles
Au 47eme étage du Park Hyatt Tokyo, se trouve une majestueuse piscine. La hauteur de plafond est folle. En haut, les pointes de la tour et ses triangles translucides. John Morford, designer des lieux, a coutume d’assurer que même en cas de fort tremblement de terre, les blocs peuvent résister à des pressions impensables ailleurs. Deux salles de sport encadrent l’ensemble. Courir, à 6h du matin, face à Shinjuku, sur un tapis roulant est à bien des égards source de délice. Le lieu, tout un symbole, s’appelle « Club on the park »…
Le spa, véritable espace de détente
Quelques étages plus bas, un spa à mi-chemin entre le ‘’onsen’’ (bain traditionnel japonais) et le sauna. Une source d’eau bouillonnante (40 degrés), un bassin d’eau froide (17 degrés), et plusieurs espaces détente, face – encore – à une vue à couper le souffle et à déchirer la rétine. Des produits de beauté Aesop disposés sur chaque table. D’immenses canapés pour se détendre, en lisant un GQ Japonais ou un Madame Figaro nippon, un thé vert au riz soufflé (Genmaicha) dans les mains.
Comme Bill Muray, Get lost in Park Hyatt Tokyo
Dans le film de Sofia Coppola, l’un des lieux les plus emblématiques du Park Hyatt Tokyo est le New York Bar. Si l’on oublie le nom yankee de cet écrin, c’est sans conteste l’endroit le plus électrisant pour découvrir Tokyo. Venir de préférence en fin de journée, quand le ciel est délavé et que la nuit avale les derniers rayons de soleil. Commander, comme Bill Muray, un Hibiki de 17 ans d’âge (la plupart des clients réclamant « le truc que boit l’acteur américain, mais si, vous savez …! »). Juste à côté se trouve le New York Grill, haut lieu gastronomique pour déguster du bœuf de Kobé dont le prix est aussi élevé que son goût.
Pour le petit déjeuner, privilégier le ‘’Girandole’’, et le menu japonais. Démarrer la journée avec du tofu ultra-frais et du poisson grillé, accompagné d’une soupe miso cent fois plus relevée que dans n’importe lequel des restaurants japonais parisiens. Le weekend, les brunchs du ‘’Peak Lounge’’, moins exotiques mais tout aussi riches de saveurs, sont parmi les plus réclamés de la capitale japonaise…
Le seul problème avec le Park Hyatt Tokyo est qu’il vous interdirait presque de redescendre pour visiter la ville, vous offrant, à la place, le choix rare de rester l’admirer depuis ses hauteurs. Après tout, les anges aussi préfèrent les nuages…
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