Décalage horaire, mal de dos, peur, stress, sommeil… Pas facile d’être vraiment bien dans les airs ! Astrid Eslan, hôtesse de l'air et naturopathe, nous donne toutes ses astuces pour vaincre cet ennemi du voyageur.
L’avion a transformé notre rapport au monde et nous offre presque le don d’ubiquité. Le bout du monde ne se trouve plus qu’à 20 heures de chez nous !
Ce que l’on ignore souvent, c’est que ce moyen de transport est une source de troubles multiples : cardiovasculaires, respiratoires, circulatoires, nerveux et même immunitaires. On sait que l'exposition répétée aux champs électromagnétiques et aux rayonnements cosmiques peut avoir des conséquences pour le corps humain. Sur les compagnies asiatiques, de petits films montrent les différents exercices pour ne pas trop souffrir pendant les longs courriers. En attendant de voir cette pratique se généraliser, voici quelques conseils d’Astrid Eslan, hôtesse de son métier.
> La bonne quantité d'eau.
. Boire beaucoup d’eau. D’accord, ce n’est pas nouveau. Mais connaissez-vous les bonnes quantités ? Il faut boire un litre d'eau plate la moins minéralisée possible (résidu à sec inférieur à moins de 150 mg) par tranche de 4 heures. Pourquoi ? "L'air de la cabine est constitué de 50% d'air frais pris à l'extérieur et de 50% d'air recyclé. Or, l'air extérieur est très pauvre en eau (son taux d'hygrométrie se situe entre 0 et 4 %). Cet air extérieur est comprimé, réchauffé, mais pas humidifié. Ce qui engendre une sécheresse des muqueuses, de la peau, ainsi qu'une diminution du volume des urines émises par 24h. D'où un risque de majoration d'inflammation au niveau de ces sites : rhinites, rhinopharyngites, conjonctivites, coliques néphrétiques …", explique Astrid Eslan.
> Préparer son organisme à cette agression.
. Manger différent : Dans l’air, notre organisme s’acidifie beaucoup plus, ce qui n’est pas sans poser des problèmes pour notre squelette. Amandes, noix, noisettes, papayes, ananas, légumes verts. "Nous pouvons conseiller au grand voyageur de privilégier les légumes racines comme la carotte, le céleri-rave ou la betterave qui apporteront l'énergie de l'élément "terre". Le concombre, le fenouil sont très reminéralisants, tous les jus verts alcalinisent fortement le terrain", explique la spécialiste. Il s'agit, bien sûr, de régime à pratiquer avant et après un vol…
> Pour faciliter le sommeil.
. La gestion du sommeil constitue le « big problem » des « frequent flyers ». Que faut-il faire ? "Evitez les protéines le soir pour privilégier des céréales qui apportent des vitamines du groupe B apaisantes au niveau nerveux, évitez les excitants pour plutôt choisir des plantes adaptogènes lorsque l'on a besoin d'énergie comme le maté, le gingembre ou le ginseng. Prenez un bain de pied chaud auquel vous aurez ajouté de l'huile essentielle de lavande avant de dormir à une escale. A bord ou à l'hôtel, pensez à la respiration ventrale pour s'apaiser et favoriser la venue du sommeil. Et enfin, si nécessaire, tournez-vous vers des plantes comme le griffonia ou le millepertuis, qui améliorent de manière significative l'endormissement, la qualité du sommeil et limitent les réveils nocturnes".
> Les compléments alimentaires.
. N'hésitez-pas à prendre des compléments alimentaires. Ils permettent de lutter contre les excès de radicaux libres liés à l’exposition aux rayonnements et aux ondes électromagnétiques (Commando 3000 de Nature Plus). Pour soutenir la circulation sanguine on utilisera des plantes comme les feuilles de vigne rouge, de ginkgo biloba, d'hamamélis, de mélilot, de marron d'Inde… (sous forme d'infusion, de décoction, de jus en ampoules, de fluides de plantes fraîches…).
Le magnésium marin participe à l’équilibre nerveux et il ne faut pas l’oublier ! A utiliser sous forme de chlorure de magnésium ou en ampoules.
> Luminothératie et autres "trucs".
. La luminothérapie permet de synchroniser les rythmes biologiques pour retrouver plus rapidement un cycle veille / sommeil normal. Il s'agit de s'exposer pendant 30 minutes quotidiennement devant un appareil d'une puissance de 10 000 lux (ou pendant 2 heures si l'intensité n'est que de 2500 lux …).
Retrouvez encore plus de conseils dans l'ouvrage « Trucs et astuces pour voyager en avion… et gérer le jet lag », d’Astrid Eslan, paru aux Editions Jouvence.